Cette recette est en fait la première que j'ai publiée dans un autre site que j'ai fait pour une association dont j'ai déjà parlé : le Marché de Proximité de Québec. Il s'agit de la : vinaigrette du marché. J'ai modifié la recette initiale car je n'utilise plus d'huile de tournesol depuis quelques années, je l'ai remplacée par un mélange à quantité égale d'huile de canola et d'huile d'olive. Je parle du bénéfice santé de ce mélange huile d'olive - huile de canola dans un précédent article. Du coup cette recette utilise moins d'ingrédients locaux que la version précédente, mais fait quand même la part belle aux aliments produits par nos producteurs proches de la ville de Québec. Je vais donner chaque nom de producteur dans la liste des ingrédients. J'aime savoir que je connais personnellement presque chaque producteur de bons nombres d'aliments que j'utilise.
Voici les ingrédients que j'ai utilisés pour cette recette :
- Environ 100 ml d'huile d'olive; pas locale au Québec bien sur.
- Environ 100 ml d'huile de canola (huile de colza en France) que j'achète en bidon de 3 litres à l'Accommodation Bio (huile de canola bio Soleil d'Or). Ce n'est pas super local, mais c'est quand même un produit du Canada.
- Environ 30 ml de sirop d'érable de la Ferme Saint Joseph à Saint Alban dans Portneuf. C'est chez eux qu'on achète la viande qu'on mange, mais ils ont aussi une cabane à sucre et produisent donc des produits de l'érable
- Environ 25 ml de vinaigre de cidre provenant du Verger Corriveau à Saint-Vallier.
- Une cuillère à soupe bombée de miso élaboré par les Aliments Massawippi qui doivent fabriquer un des meilleurs miso en dehors du Japon.
- Une cuillère à soupe de moutarde à l'ancienne fabriquée par la Miellerie Prince Leclerc qui font du miel extraordinnaire et des produits dérivés du miel.
- Environ 125 ml d'eau de notre puits, produit le plus local qui soit 🙂
Les étapes de cette recette sont :
- Mettre tous les ingrédients sauf l'eau dans un contenant haut et peu large.
- Mélanger à la girafe (ou pied mélangeur) de manière à obtenir une belle émulsion.
- Ajouter l'eau et mélanger de nouveau. L'eau permet d'avoir une sauce plus liquide. On a juste à mettre la quantité désirée si on veut une sauce plus ou moins onctueuse.
J'obtiens un peu plus de 500 ml de sauce avec les quantités données dans la liste des ingrédients. Cette recette est un classique au Québec, car le sirop d'érable est souvent utilisé dans des recettes salées avec une touche de sucré du goût incomparable du sirop d'érable. Elle accompagne admirablement bien les salades de crudités, de germinations, de légumes cuits ou un mélange de tout ça.
Locavorisme
Dans le domaine de l'alimentation, je n'aime pas les restrictions que les étiquettes comme le locavorisme ou le crudivorisme imposent. Ces courants laissent peu de place à la flexibilité que je préfère à une position stricte. Je trouve qu'il est beaucoup plus facile de consommer peu de viande ou beaucoup de produits crus ou de produits locaux plutôt que de couper totalement les produits carnés ou de se limiter à du crus ou des produits locaux. Je crois beaucoup en la règle des 80-20 : 80% du chemin parcouru avec 20% d'effort et les 20% restant vont demander ... 80 % d'effort.
Revenons au locavorisme, attitude et mouvement prônant la consommation de produits locaux. Ce néologisme est apparu en 2005 aux États-Unis, soit très récemment, car il y a quelques dizaines d'années de ça, tout le monde était locavore. L'avènement des supermarchés et la mondialisation de l'économie ont complètement changés la donne et on peut manger de tout à n'importe quel moment de l'année. La définition "officielle" donne un rayon en km autour de son lieu de vie. Encore une fois, je trouve ça trop restrictif et il est bien sur préférable de manger des pêches de l'Ontario en saison que du même fruit provenant de l'autre bout du monde même si l'Ontario n'est pas dans le rayon définit par le locavorisme strict. Finalement, outre le fait de favoriser l'économie locale, d'avoir des produits de qualités, de diminuer le gaspillage alimentaire, de diminuer l'impact environnemental de notre consommation, mon plaisir de cuisiner augmente largement avec le fait de le faire avec des aliments locaux.